Afrikexpress-Le débat du dimanche soir à 20h sur la chaîne NCI a révélé des fractures profondes au sein de la gauche ivoirienne.
Le Mouvement des Générations Capables (MGC) de Simone Ehivet Gbagbo et le Congrès Panafricain pour la Justice et l’Égalité des Peuples (COJEP) de Charles Blé Goudé semblent plus à l’aise avec leur alliance avec le Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) qu’avec le Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) de Laurent Gbagbo.
Le représentant du PDCI-RDA a clairement fait monter les enchères en affirmant que seul son parti avait la légitimité d’appeler à un rassemblement de l’opposition, une déclaration qui a laissé perplexe les représentants du MGC et du COJEP malgré les efforts de Fabrice Lago, représentant du PPA-CI, pour expliquer l’opportunité de l’appel de Bonoua.
Cette situation met en lumière la perte de confiance envers Laurent Gbagbo et son parti, en grande partie en raison de leurs méthodes jugées extrémistes et divisantes depuis le retour de l’ancien président. Aujourd’hui, selon les propos du juriste Jean Bonin, Gbagbo se retrouve isolé, contraint d’appeler à l’unité ceux qu’il avait autrefois vilipendés, tels que Simone Ehivet Gbagbo, Pascal Affi N’Guessan, et Charles Blé Goudé.
Le refus de rencontrer Affi et Blé Goudé, le mépris affiché envers Ehivet, et l’attitude condescendante envers ses anciens alliés illustrent l’impasse politique dans laquelle Gbagbo s’est enfermé. Il devient difficile d’imaginer que ces personnalités, traitées avec dédain, répondent favorablement à ses appels.
Cependant, il serait prématuré de brûler Laurent Gbagbo sur l’autel des désillusions. Peut-être a-t-il tiré des leçons de ses erreurs passées et cherche-t-il réellement à donner une nouvelle chance à la gauche ivoirienne, malgré les divisions profondes qui la traversent.
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