Les récents développements au sein du Front Populaire Ivoirien (FPI) ont mis en lumière des tensions croissantes entre le président Affi N’Guessan et certains membres du parti. Malgré des recommandations claires du Secrétariat Exécutif, appelant à un bilan du partenariat avec le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), les services d’Affi N’Guessan semblent ignorer ces préconisations.
La situation s’est aggravée lorsque le secrétaire général, Issiaka Sangaré, a publié un communiqué annonçant la rupture unilatérale du partenariat, malgré l’absence de délibération au sein du comité central. Ce manquement au processus décisionnel soulève des questions quant à la gouvernance interne du FPI.
Nombreux sont ceux qui craignent que le président Affi N’Guessan considère le parti comme sa propriété personnelle. Les critiques fusent, soulignant que cette gestion unilatérale ne fait qu’exacerber les frustrations au sein de l’organisation, déjà éprouvée par trois alliances infructueuses durant son mandat.
Ils notent qu’Affi N’Guessan semble continuer à agir sans tenir compte des réalités internes du FPI, en dépit d’un constat partagé d’échec. Une telle attitude pourrait avoir des conséquences sérieuses sur la crédibilité et la viabilité du parti à long terme.
Dans un contexte où des décisions aussi cruciales devraient être prises de manière collégiale, cette façon de procéder suscite des interrogations quant à l’avenir du FPI. Les membres du parti ne sauraient rester passifs face à une gouvernance qu’ils jugent autoritaire. Ils rappellent à leur président qu’ils ne sont pas des objets qu’il peut déplacer à sa guise.
Alors que le FPI navigue dans des eaux tumultueuses, l’appel à un dialogue ouvert et à un véritable travail d’équipe devient plus pressant que jamais. La question se pose : le FPI pourra-t-il surmonter ces défis internes et retrouver une unité pour peser dans le paysage politique ivoirien, ou assistera-t-on à une fracture irréversible au sein de ses rangs ? Seul l’avenir nous le dira.
Bintou Sanogo
