AFRIKEXPRESS-Séjournant en Côte d’Ivoire depuis deux jours, le représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU, Leonardo Santos Simao, a eu une importante séance de travail avec les Présidents des partis composant la Coalition pour l’Alternance Pacifique en Côte d’Ivoire (CAP-Côte d’Ivoire).
La rencontre, qui a eu lieu le vendredi 18 avril 2025 en milieu d’après-midi au siège du Mouvement des Générations Capables (MGC) à Cocody Riviera-Golf, a permis aux dirigeants des partis membres de la CAP-Côte d’Ivoire d’aborder, avec leur hôte, la question cruciale de l’élection présidentielle d’octobre 2025.
Autour de Simone Gbagbo, porte-parole de la Coalition, l’on pouvait noter la présence de 12 chefs de partis dont Pascal Affi N’Guessan du FPI, Georges-Philippe Ezaley du PDCI-RDA, Danièle Boni-Claverie de l’URD, etc.
La délégation de Leonardo Santos comprenait sept personnes dont lui-même.
Après avoir présenté au représentant d’Antonio Guterres un volumineux document contenant tous les sujets qui fâchent, les membres de la CAP-Côte d’Ivoire ont fait le point de toutes les démarches entreprises pour obtenir auprès du gouvernement un véritable dialogue politique inclusif qui permettrait d’ouvrir la voie à une réforme de la CEI et à des élections acceptées de tous et apaisées. Sans, jusque-là, rencontrer d’oreille attentive.
Pour ce qui est des énormités contenues dans la liste électorale, ils ont donné les détails sur les électeurs sans noms de famille ni prénoms, sans date de naissance, sans informations sur les parents, les électeurs plus âgés ou ayant le même âge que leurs mères, les électrices ayant plus de 50 enfants, les électeurs de plus de 100 ans, etc.
Ils ont également donné les raisons qui militent en faveur de la réforme de la CEI. Sur les 15 membres qui composent la Commission Centrale, 12 sont proches du parti au pouvoir. Sur 630 commissions électorales locales, 610 sont présidées par des militants du parti au pouvoir. Il y a aussi le découpage électoral dont les disparités ont été exposées aux yeux des hôtes de la CAP-Côte d’Ivoire.
Le financement électoral, la communication électorale, la réforme constitutionnelle, tous ces sujets ont été soigneusement passés en revue.
Au nom de ses pairs, Simone Gbagbo a expliqué, à la fin de l’audience, que cette rencontre a été une belle opportunité pour la CAP-Côte d’Ivoire pour soumettre à la délégation onusienne, toutes les questions qu’elle soulève à chaque occasion sur les élections à venir, notamment « la nécessité de reformer le système électoral, de s’asseoir et de parler avec les uns et les autres, particulièrement avec le gouvernement, pour que le dialogue national soit organisé ».
M. Simao a soutenu devant la presse qu’il n’est pas à son premier séjour en Côte d’Ivoire. Seulement, cette fois, « le pays se prépare pour les élections. Donc il y a des questions particulières qui se posent vers la préparation, dans le cadre de la préparation du pays pour les élections. La Coalition a partagé avec nous les préoccupations. Nous avons pris bonne note de ces préoccupations.
Mais nous avons toujours laissé comme message que la solution des problèmes qui se posent sera toujours trouvée dans la classe politique ivoirienne.
Notre rôle, c’est d’encourager les uns et les autres qui se parlent, qui trouvent les solutions possibles, réalistes, pour que les élections soient paisibles ».
Sercom CNC-MGC