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À Bouaké, Eudoxie Kouablan cuisine pour inscrire la Côte d’Ivoire dans le livre Guinness

Du 24 juillet au 2 août 2025, la cheffe ivoirienne Eudoxie Kouablan tente de battre le record mondial du plus long marathon culinaire. Un défi de 240 heures non-stop qui fait de Bouaké, sa ville natale, le centre de l’attention nationale et internationale.

Sur la place de la Paix à Bouaké, l’odeur des mets traditionnels flotte dans l’air depuis plusieurs jours. Foutou igname, sauce gouagouassou, poisson braisé ou encore attiéké, tous mijotés à toute heure, par une seule femme : Eudoxie Kouablan. La cheffe cuisinière s’est lancée le 24 juillet dernier dans un défi hors norme : réaliser 240 heures de cuisine ininterrompue pour tenter de battre le Guinness World Record du plus long marathon culinaire individuel.

Le choix du lieu n’a rien d’un hasard. Née à Bouaké, Eudoxie a voulu poser ses fourneaux là où tout a commencé pour elle. « En décidant de venir à Bouaké, en plus de soutenir les actions du maire Amadou Koné, c’est une occasion de valoriser ma région et les mets ivoiriens, surtout les mets locaux », explique-t-elle. Une manière de joindre la passion culinaire à une volonté de promouvoir l’identité culturelle du centre du pays, dans un cadre de solidarité et d’unité.

Si le défi est personnel, l’événement, lui, prend une dimension collective. Chaque jour, des centaines d’habitants, de curieux, de touristes et de figures publiques convergent vers la place de la Paix. Le maire de Bouaké, Amadou Koné, a tenu à exprimer son soutien en personne dès le deuxième jour du marathon. « C’est toute la population de Bouaké voire de Gbêkê qui défile ici chaque jour pour la soutenir », a-t-il déclaré. Selon lui, ce projet rejaillit bien au-delà de la performance individuelle : il inscrit Bouaké sur la carte des événements internationaux, renforce le tissu économique local à travers les activités générées, et inspire la jeunesse à croire en ses rêves.

À la suite du maire, plusieurs artistes ont rallié Bouaké pour marquer leur soutien. Le chanteur Safarel Obiang a offert un concert gratuit le 28 juillet. Gohou Michel, Kedjevara et d’autres figures du showbiz ivoirien ont annoncé leur présence pour le week-end final. Une dynamique populaire qui transforme ce marathon en véritable célébration de la culture ivoirienne, au cœur d’une ville qui renaît et se projette avec confiance dans l’avenir.

À travers cette initiative, Bouaké se positionne une fois de plus comme un centre d’innovation culturelle et sociale. Après avoir été la scène de grands projets d’infrastructure, la ville devient aujourd’hui le théâtre d’un record mondial. L’enjeu dépasse la simple performance : il s’agit de montrer une autre image de la Côte d’Ivoire, faite de créativité, de résilience et de fierté régionale.

« Ce que fait Eudoxie, c’est aussi pour les enfants et les familles démunies. C’est une action sociale en plus d’un exploit culinaire », souligne-t-elle. Dans une ville marquée par les défis mais aussi par une forte volonté de rebond, ce genre d’initiative fédère, mobilise et ouvre des perspectives.

Le verdict du Guinness World Records est attendu après la fin du marathon, prévue le 2 août. Mais quel que soit le résultat, Bouaké aura déjà remporté quelque chose : l’attention, la mobilisation et la reconnaissance d’un pays tout entier, rassemblé autour de l’effort d’une femme, d’une ville, d’une cause.

Sercom Amadou Koné

afrikexpress.info

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