La Coalition nationale pour le sursaut (CONASU) a pondu, vendredi dernier, à Abidjan, une déclaration à l’effet de condamner le Coup d’État perpétré au Niger par les militaires. Ainsi, tout en relatant le cours d’évènements enclenchés le 26 juillet, avec pour corollaire le rappel par le Niger de son ambassadeur en poste en Côte d’Ivoire, l’organisation présidée par Coulibaly Zanga a souligné l’objectif clairement affiché par la Conférence des chefs d’État de la CEDEAO, à savoir « rétablir l’ordre constitutionnel » et « consolider la démocratie dans la sous-région ». Une position défendue par le président de la République de Côte d’Ivoire, Son Excellence Alassane Ouattara.
En effet, après la rencontre d’Abuja le premier citoyen ivoirien était monté au créneau et appelant le démarrage dans les « plus brefs délais de l’intervention militaire telle que décidé par les chefs de l’État afin de rétablir dans ses fonctions, le président Mohamed Bazoum. Ainsi, la CONASU, comme lors de la détention illégale des 49 soldats ivoiriens au Mali, reste solidaire à l’action du président de la République face à cet autre coup de force, le 4ème en Afrique de l’Ouest après la Guinée, le Mali et le Burkina Faso. Et a bien voulu officialiser sa position.
« La CONASU voudrait ici et maintenant marquer tout son soutien au chef de l’État ivoirien, Alassane Ouattara, qui agit conformément aux textes et protocoles qui régissent le fonctionnent des États membres de la CEDEAO », a indiqué, d’entre le président Coulibaly Zanga entouré, pour l’occasion, de tous les membres du bureau. Non sans inviter les Ivoiriens et les populations vivant en Côte d’Ivoire de garder la sérénité dans le traitement de ce dossier et à faire confiance au président de la République. En plus du président de la République, l’appui de ce mouvement citoyen va à l’endroit de la CEDEAO. Une organisation sous régionale qu’elle « encourage à trouver un dénouement favorable à cette crise par le rétablissement de l’ordre constitutionnel au Niger ».
Par ailleurs, pour l’organe, la main tendue de la CEDEAO est une opportunité à saisir « à l’effet d’aboutir à la restauration de l’ordre constitutionnel pour le bonheur du peuple frère du Niger ». De ce fait, elle met en garde la junte au pouvoir contre « tout acte qui pourrait entacher les liens de fraternité entre les deux pays frères que sont la Côte d’Ivoire et le Niger par des accusations gratuites et sans fondement à l’endroit du président Alassane Ouattara ». Cela d’autant plus que, rappelle la Coalition, la Côte d’Ivoire abrite plus d’un million de ressortissants nigériens. En définitive, la CONASU dit se donner « le droit de mener toute action préventive à tout propos ou toute attaque à l’encontre du président de la République de Côte d’Ivoire dans le dossier de la crise et des différents coups d’État en Afrique de l’Ouest ».
Georges Badiel