Dans une récente publication sur le réseau social X (anciennement Twitter), Israël Guébo, proche collaborateur du député-maire de Tiassalé, Assalé Tiémoko, dénonce une tentative calculée de discréditer le journaliste et homme politique ivoirien. Publié le 28 mai 2025, le post de Guébo dépeint une « guerre narrative » visant à transformer Assalé Tiémoko en bourreau et un certain Komé Bakary en victime d’un « complot imaginaire ».
Le cœur du problème, selon Guébo, dépasse un simple litige foncier impliquant Komé Bakary. Il s’agirait plutôt d’une tentative systémique de « briser une voix », celle d’Assalé Tiémoko, une figure connue pour son journalisme d’investigation et sa position intransigeante contre la corruption. « On ne s’en prend jamais autant à un homme que lorsqu’il menace un système », écrit Guébo, sous-entendant que l’intégrité du maire de Tiassalé et sa volonté de révéler des vérités inconfortables en ont fait une cible.
Guébo allègue qu’une « campagne de décrédibilisation sourde, perverse, calculée » a été subtilement déployée dans l’espace public ivoirien. Cette campagne, affirme-t-il, cherche à inverser la réalité : rendre le lanceur d’alerte suspect, le journaliste intègre une cible, et l’élu populaire un oppresseur. Le message souligne ce qu’il appelle une « architecture toxique » qui se met en place lentement mais sûrement autour de l’affaire opposant Komé Bakary, dont le passé administratif est décrit comme « flou », au système judiciaire et à Tiémoko.
La déclaration insiste sur le fait que l’objectif n’est pas de contester un titre foncier mais de faire taire une voix qui « ne s’est jamais contentée de l’indignation en ligne » mais qui a plutôt « creusé, fouillé, révélé, documenté ». Ce travail, déplore Guébo, est maintenant retourné contre son auteur par une « opération de communication souterraine » conçue pour semer le doute et brouiller les pistes. La stratégie, affirme-t-il, vise à dépeindre Tiémoko comme froid et insensible, utilisant l’émotion plutôt que les preuves, et la pitié plutôt que la cohérence.
Guébo conteste directement le récit de Komé Bakary, déclarant que ce dernier a eu de nombreuses occasions de présenter sa version aux journalistes mais est resté silencieux ou évasif concernant ses documents. Il souligne que Bakary revient maintenant dans les « salons, les arrière-salles, les réunions privées, les vidéos virales » pour raconter sa « vérité », au lieu de la présenter aux juges. « Or la vérité ne se proclame pas, elle se prouve », affirme Guébo.
En fin de compte, le bras droit d’Assalé suggère que cette affaire n’est pas un combat judiciaire classique mais une « volonté systémique d’étouffer la probité ». Assalé Tiémoko, soutient-il, est visé non seulement en tant que maire, journaliste ou potentiel candidat à la présidentielle de 2025, mais en tant que symbole. Il incarne une posture qui « ne transige pas », une figure que le « vieux système ne peut ni acheter, ni corrompre, ni faire taire ». Le but est donc de « créer du doute » et d’espérer que le public s’y perde.
Cependant, Guébo exprime sa confiance dans le fait que l’opinion publique ivoirienne n’est plus aussi malléable. Il pense que le public peut discerner entre une transparence douloureuse et une « théâtralisation d’un contre-récit bâti sur des silences, des falsifications, et des revirements tardifs ».
Le post se conclut par un appel à l’action puissant : « Cette affaire, plus que jamais, doit rester un combat pour la vérité. Et la vérité, elle, ne se négocie pas. » Guébo souligne que l’attaque va au-delà de Tiémoko ; c’est un assaut contre l’idée même d’une autre politique – une politique fondée sur les faits, le courage et la justice, rejetant les arrangements entre amis et les stratégies de manipulation. « Alors oui, il faut écrire. Il faut dire. Il faut dénoncer cette orchestration de la confusion. Car le silence, lui, serait complice », conclut-il, exhortant à ce que dans un pays où les voix droites ont trop souvent été déformées, il est temps que la vérité ne soit plus seule.
https://x.com/IsraelGuebo/status/1927722905921630307?t=L8e2GlKKYmf_jYwbBjpOrQ&s=19
Les implications du post de Guébo sont importantes, suggérant que « l’affaire Komé » est un écran de fumée pour une lutte politique plus profonde. Cela soulève de sérieuses questions sur le ciblage des voix indépendantes en Côte d’Ivoire et sur le fait que l’engagement inébranlable d’Assalé Tiémoko en faveur de la responsabilité l’aurait, en fait, mis en danger.
Ouattara Yvette