Les récentes élections locales en Afrique du Sud ont montré que l’ANC n’est plus le parti qu’il était il y a de cela 30 ans en arrière.
Cette débâcle du parti au pouvoir Sud-Africain a fait réagir l’ancien ministre des sports de Côte d’Ivoire, Alain Lobognon
»Les urnes ont parlé.
L’ANC vient de subir un gros revers après 30 ans de règne dans un pays où les opprimés d’hier ont cru qu’ils devaient poursuivre leur domination politique sur une partie de leur propre peuple : les Noirs.
Si les résultats de l’ANC dans le Kwazulu natal montrent la rupture interne entre les caciques de l’après Nelson Mandela, il faut aussi analyser la chute du taux de participation dans le vote du 29 mai 2024.
Les Sud-africains, en colère, rêvent sans doute comme leur idole politique qui voulait voir un pays où main dans la main, Noirs et Blancs devaient ensemble construire une véritable nation arc-en-ciel.
Les dirigeants Sud-africains sont appelés désormais à mettre de côté leurs égos, s’asseoir autour d’une table pour sortir une coalition gouvernementale qui rattrapera les retards enregistrés au cours des 30 années de domination de l’ANC.
A coups sûrs, il y aura des perdants parmi les gagnants du vote du 29 mai 2024. Les regards se tournent vers le MK de l’ancien président Jacob Zuma qui a fait perdre à l’ANC sa majorité électorale.
Les électeurs ont sanctionné l’ANC pour avoir échoué à réduire les chiffres de la pauvreté en Afrique du Sud. L’ANC a perdu cette élection pour n’avoir pas su préserver voire améliorer le réseau électrique et la qualité de l’électricité en Afrique du Sud.
L’ANC qui a échoué à lutter contre la corruption à ciel ouvert, doit sans honte, accepter d’aller vers le parti qualifié à tort, de parti des Blancs. L’Alliance démocratique a su maintenir sa progression électorale. L’AD, c’est aussi des Sud-africains, Blancs et Noirs, qui veulent apporter leur pierre à la construction de la nation arc-en-ciel rêvée par Nelson Mandela. L’Afrique du Sud de demain ne peut se construire sans l’Alliance démocratique.
Les urnes ont parlé. L’ANC doit revoir son discours et ses plans d’une nouvelle Afrique du Sud. »
Alain LOBOGNON