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Fête nationale: Le Colonel-major Camara Kinanya à la tête des troupes de la Gendarmerie, lors du défilé des Armées

Les différentes composantes (pédestre, terrestre et aérien) de l’Armée ivoirienne, de la police et de la gendarmerie nationale ont défilé le mercredi 7 comme il est de coutume à la faveur de la fête de l’accession du pays à l’indépendance. L’honneur est revenu au Colonel-major, Camara Kinanya Alain, Commandant de l’École de gendarmerie d’Abidjan (EGA), de conduire les pelotons des écoles d’Abidjan, dont il a la charge, et de Toroguhé.

L’officier supérieur issu de la 45e promotion de l’Ecole militaire préparatoire technique (Empt) et de la 28e promotion des élèves officiers de l’école des Forces armées (Efa) et ses hommes ont, pour la circonstance, offert une véritable prestation au public venu en grand nombre célébré le 64e anniversaire de l’accession à l’indépendance de la Côte d’Ivoire à l’instar du président de la République, Alassane Ouattara, son épouse Dominique Ouattara, ainsi que les plus hautes personnalités du pays. Tout était millimétré, de l’alignement des soldats à leurs pas cadencés au rythme de la musique jouée par les orchestres de la gendarmerie, la police nationale, la garde républicaine et les forces armées, tout était exécuté avec dextérité, maestria par ces gendarmes. De quoi ravir le patron de la gendarmerie nationale, le général de corps d’armée, Alexandre Apalo Touré.

Missions et interventions

Au niveau du défilé terrestre, la gendarmerie nationale a montré un aperçu des moyens qu’elle peut engager dans ses missions régaliennes à savoir : le « maintien de l’ordre », de la « la lutte contre le terrorisme, la libération d’otages » ainsi que « les interventions spécialisées » et « dans le cadre de la défense opérationnelle, c’est-à-dire, dans la défense de l’intégrité du territoire national ». S’agissant du maintien de l’ordre, il faut noter que les moyens sont déployés en fonction du type de situation en présence. Pour les cas mineurs, ce sont des moyens « non létaux qui sont engagés », c’est-à-dire des moyens qui ne peuvent porter atteinte à la vie d’un individu. Mais, les moyens vont en gradation lorsque la force en présence fait preuve de ténacité. Dans ce cas de figure, les éléments de l’unité mobile de la gendarmerie sont autorisés à faire usage des engins tels « les armes acoustiques, les réducteurs de barricades, les lanceurs de grenade qui viennent en appui aux unités mobiles ainsi que le fourgon de lancer d’eau qui est sollicité pour les cas les plus délicats ». Il faut le rappeler, le fourgon est doté d’un dispositif d’auto extinction au cas où il venait à être pris à partie par les manifestants. Et, quand vient à s’élever les hostilités la gendarmerie n’existe pas à faire entrer sur le théâtre des opérations ses « Blindé sprint-Buck » qui viennent rappeler que force doit rester à la loi.

Dévolue spécialement aux unités spécialisées, les actions de contre-terrorisme, de libération des otages ou encore les interventions spéciales, nécessitent des moyens beaucoup plus lourds, plus robustes comme « les véhicules légers dotés de mitrailleuses ». Face aux menaces dans les eaux territoriales, la gendarmerie nationale engage également des moyens nautiques pour « l’interception d’embarcations suspectes, pour faire des patrouilles sur le plan d’eau ainsi que les interventions et l’escorte » dans cette mission la gendarmerie nationale peut être soutenue par d’autres corps notamment la marine nationale. Lorsque survient une mission opérationnelle de défense de l’intégrité du territoire, en synergie avec l’armée dans toute sa composante dont les forces spéciales, la gendarmerie met ses plus gros engins à contribution, en l’occurrence des véhicules d’assaut, des blindés simples et chenillés ainsi que des armes anti-aériennes pour repousser et détruire les avions de guerre ennemis.

Georges Badiel