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Beauté, parole et héritage : le sacre du cheveu naturel à l’université de Bouaké.

Bouaké, 14 juin 2025 – Le Centre Culturel Jacques Aka s’est transformé, le temps d’une soirée éclatante, en un temple dédié à la beauté naturelle et à l’élégance afro. La finale de Miss Nappy Université de Bouaké 2025 a tenu toutes ses promesses : du style, de l’audace, de la réflexion… et beaucoup de fierté.


Sur scène, 14 étoiles capillaires venues des amphithéâtres de l’université ont rivalisé d’authenticité. Drapées dans des tenues traditionnelles chatoyantes, elles ont enchanté le public en dévoilant un patrimoine culturel riche, puis ont embrasé la salle dans de somptueuses robes de soirée. Mais ici, le concours ne s’arrête pas aux paillettes.
Le cœur de la compétition ? Une prise de parole de trois minutes, où chaque candidate a défendu sa vision du Nappy, contraction joyeuse de  » natural and happy ». Et elles n’ont pas mâché leurs mots : pressions sociales, injonctions esthétiques, quête d’identité, émancipation féminine… les discours étaient puissants, les mots vibrants. « Ce n’est pas juste une coiffure, c’est une révolution silencieuse. Porter ses cheveux crépus, c’est refuser d’effacer son histoire », a lancé l’une des participantes sous un tonnerre d’applaudissements.Le jury, composé d’experts de la mode, de la beauté et de la culture, a eu la lourde tâche de trancher. Mais comme le dit l’adage : il ne peut y avoir qu’une seule reine… même si toutes méritaient un trône.


Et les gagnantes sont :
Miss Nappy Université de Bouaké 2025 : Urielle Danh (Candidate n°9)
Une prestance royale, un discours engagé sur la réappropriation identitaire, et une aura qui a électrisé la salle. Urielle Danh a conquis les cœurs et la couronne.
Première Dauphine : Daniel Bonga
Avec une posture fière et des mots brûlants de vérité sur la résistance culturelle, elle s’est imposée comme une voix incontournable.
Deuxième Dauphine : Gloria Azonwaï
Tout en douceur et en émotion, elle a touché le public avec un vibrant plaidoyer sur la transmission entre générations autour du cheveu naturel.
Cette soirée aura été bien plus qu’un concours de beauté : un manifeste vivant pour l’estime de soi, l’acceptation de ses racines, et l’expression sans filtre de la jeunesse africaine.
À Bouaké, le cheveu crépu a dansé, parlé, brillé… et triomphé.

Kossonou