Ce samedi 31 mars 2025, la place Ficgayo de Yopougon a servi de cadre à un important rassemblement des partis politiques de l’opposition réunis au sein de la plateforme CAP-CI. À quelques mois de l’élection présidentielle, les leaders de cette coalition ont une fois de plus dénoncé ce qu’ils considèrent comme une partialité de la Commission Électorale Indépendante (CEI), qu’ils accusent d’être inféodée au pouvoir en place.
Tour à tour, les intervenants ont fustigé les conditions d’organisation du scrutin à venir, appelant à des réformes en profondeur. Certains responsables politiques ont directement interpellé le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), l’exhortant à proposer un autre candidat que le président sortant, Alassane Ouattara. D’autres encore ont insisté sur la nécessité d’élections inclusives, garantes d’une véritable démocratie.
Cependant, pendant que la place Ficgayo vibrait au rythme des discours politiques, une autre figure majeure de l’opposition, Laurent Gbagbo, choisissait une tout autre atmosphère. À Cocody, dans la quiétude d’une paroisse, l’ancien président de la République a célébré son 80e anniversaire, entouré de proches, de cadres de son parti et de quelques militants. Une célébration sobre mais symbolique pour le leader du Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), loin des tribunes politiques de ce week-end.
Cette différence d’agenda au sein de l’opposition n’a pas manqué de soulever des commentaires. Tandis que des personnalités comme Charles Blé Goudé, Tidjane Thiam ou encore Pascal Affi N’Guessan étaient en pleine activité politique, Gbagbo, lui, a opté pour une pause spirituelle et personnelle.
Toutefois, force est d’indiquer que le président du PPA-CI, l’ancien chef d’État reprendra très bientôt la parole. Un grand rassemblement est prévu dans les prochains jours à Port-Bouët où Laurent Gbagbo devrait s’exprimer sur la situation sociopolitique du pays, mais aussi mobiliser sa base en vue de la présidentielle à venir.
Fatoumata Ouédraogo