AFRIKEXPRESS-Le lundi 25 novembre 2024, le Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance d’Abidjan a annoncé que trois individus ont été déférés au Parquet à la suite de la découverte de déchets médicaux déversés dans l’ancienne décharge d’Akouédo village.
Ces faits ont été constatés le 10 novembre 2024 et ont conduit à l’ouverture d’une information judiciaire à l’encontre des personnes impliquées.
Les mis en cause, à savoir OZOUKOU GRAH Arnaud, administrateur du Laboratoire central du Plateau, KOUAMÉ KOFFI Jean-Claude, coursier et technicien au Centre d’Anatomopathologie d’Abidjan, ainsi que KASSI Modeste, un maçon, sont accusés de mise en danger d’autrui et d’abandon de déchets sanitaires à risque infectieux en dehors des espaces aménagés à cet effet. Ces infractions sont punies par l’article 393 du Code pénal et l’article 126 de la loi n° 2023-899 du 23 novembre 2023 portant Code de l’hygiène et de la salubrité. Les trois individus ont été placés sous mandat de dépôt dans l’attente de la poursuite de l’enquête.
L’affaire a pris une nouvelle tournure avec l’arrestation de COULIBALY Yaya, l’auteur d’une publication sur les réseaux sociaux, dans laquelle il annonçait la découverte de vingt (20), voire deux cents (200) bébés morts à la décharge d’Akouédo. Loin d’être confirmée, cette information a été qualifiée de fausse et de propagande nuisible à l’ordre public. Après son interpellation, COULIBALY Yaya a été jugé et condamné à six mois de prison ferme et une amende de cinq cent mille francs CFA pour diffusion de fausses informations.
Cette affaire met en lumière la problématique des déchets médicaux en Côte d’Ivoire, notamment leur gestion et leur élimination dans des conditions respectueuses des normes sanitaires. Le procureur de la République, Koné Braman Oumar, a précisé que l’information judiciaire ouverte visera à établir les circonstances exactes du déversement des déchets et à prendre les mesures nécessaires pour éviter de tels incidents à l’avenir.
Cette prise de position ferme des autorités judiciaires souligne la volonté de garantir la sécurité sanitaire de la population et de punir ceux qui mettent en danger la santé publique, tout en réaffirmant l’importance de lutter contre la propagation de fausses informations.
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