Le parcours politique de Johnny Patcheco de son vrai nom Koukougnon Christ Yvon, a pris un tournant inattendu en 2020. Ancien fervent défenseur de Laurent Gbagbo, il a choqué de nombreux partisans en annonçant son soutien au président Alassane Ouattara.
Lors d’une conférence de presse tenue à la Maison Blanche à Koumassi en septembre 2020, et relayé par le site linfodrome, Johnny Patcheco a détaillé les raisons de son changement de position. Selon lui, Laurent Gbagbo ne représentait plus les idéaux du panafricanisme qu’il avait défendus par le passé.
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En particulier, il a critiqué la participation de Gbagbo au financement de la campagne d’un chef d’État français, ce qui, à ses yeux, allait à l’encontre des valeurs panafricaines.Johnny Patcheco a également révélé avoir été victime de persécutions judiciaires après avoir soutenu Affi N’Guessan et appelé à l’unité au sein du Front Populaire Ivoirien (FPI).
Il a accusé Stéphane Kipré, le gendre de Laurent Gbagbo, d’avoir voyagé en Finlande dans un jet privé pour déposer une plainte contre lui. Cette plainte aurait gravement affecté sa demande de naturalisation finlandaise et son statut de résident permanent.
« Ma demande de nationalité finlandaise m’a été refusée à cause de cette plainte. Mon statut de résident permanent m’a également été refusé », a-t-il expliqué.Le cyberactiviste a aussi évoqué les tensions internes au sein du FPI, précisant qu’il s’était retrouvé isolé après avoir pris position pour l’unité autour du président Affi N’Guessan.
Selon lui, ses actions étaient motivées par un souci de préserver sa dignité et son intégrité. Il a affirmé qu’il ne pouvait continuer à soutenir des individus qu’il estimait œuvrer contre ses intérêts. « On fait la politique pour son bien-être d’abord avant de penser aux autres », a-t-il conclu.
Bintou SANOGO
