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La 2ᵉ édition du Salon du Capital Humain en Côte d’Ivoire met l’accent sur la santé mentale au travail

AFRIKEXPRESS-La deuxième édition du Salon du Capital Humain (SACH) s’est ouverte le jeudi 13 mars 2025 au Sofitel Hôtel Ivoire, à Abidjan-Cocody, pour se clôturer le lendemain, vendredi, au même endroit.

Axée sur le thème « Santé et Sécurité Psychologiques au Travail », cette édition prend de l’ampleur grâce à son parrain, le président de la Cour de cassation, Joachim Yua Koffi. Ce dernier s’est montré très concerné par l’élaboration d’un plaidoyer visant à améliorer la prise en charge des problèmes à l’origine du stress au travail, souvent causes de troubles mentaux.

Le Salon du Capital Humain (SACH) a gagné en importance dès sa deuxième édition en 2025. Cela s’explique d’abord par le choix d’un thème touchant à une problématique majeure : le stress au travail et ses conséquences sur la santé mentale.

Dans son ambition de promouvoir un plaidoyer en faveur de la santé mentale en milieu professionnel, le SACH 2025 a mis en lumière une réalité souvent négligée : les souffrances psychologiques liées au travail. De nombreux experts, entreprises, caisses sociales et personnalités (CNPS, CGRAE, CMU, Youssouf Fofana) ont manifesté leur intérêt pour la prise en charge des maladies mentales d’origine professionnelle.

Un intérêt également partagé par le parrain de cette édition, Joachim Yua Koffi, président de la Cour de cassation de Côte d’Ivoire. Il a salué l’engagement du salon en faveur d’une meilleure reconnaissance des pathologies psychiques en milieu professionnel. Le juriste de formation a rappelé que « la santé et la sécurité psychologiques au travail doivent être protégées par des cadres juridiques solides ».

Joachim Yua Koffi a également souligné l’absence de textes spécifiques sur les maladies mentales dans le code du travail ivoirien, plaidant pour des réformes visant à intégrer ces questions dans la législation nationale après réception du plaidoyer issu des panels de cette édition 2025 du SACH.

Pour lui, le problème est d’une importance capitale :

« Dans le monde professionnel, en entreprise, la santé mentale est capitale. De nombreuses personnes ont peur d’aller au travail parce qu’elles subissent la présence de leurs dirigeants ; elles craignent d’être interpellées violemment par la hiérarchie. Alors qu’on doit venir au travail heureux, en chantant et non avec le stress au ventre », a déploré le président de la Cour de cassation face à ce triste constat en Côte d’Ivoire.

Selon la promotrice du salon, Yobouet Yvette Akissi, cette initiative s’inscrit dans une volonté de sensibiliser les entreprises et les institutions à la nécessité de protéger les travailleurs contre le stress et l’anxiété au travail.

« Le capital humain doit être au cœur des préoccupations de toute nation. Une personne qui ne se sent pas bien psychologiquement ne peut pas être productive », avait-elle déclaré dans son allocution inaugurale.

D’après les informations recueillies sur place, un « livre blanc » contenant des recommandations sera remis aux autorités à la cérémonie de clôture du salon. L’objectif est de faire évoluer les politiques publiques en matière de santé mentale. Selon les organisateurs, cette initiative devra s’inscrire dans un processus de longue haleine pour garantir le bien-être des travailleurs ivoiriens.

Korahi Samson