Le 19 novembre 2023, le paisible village de Gbantongouin, dans la région de Man, a été le théâtre d’un drame épouvantable. Dame Kéké Loyoh Christelle Flavie et son fils ont été les victimes innocentes de Goré Bi Mohamed et de sa complice, sa concubine, dont l’identité reste à préciser. Un troisième individu, complice du couple meurtrier, est activement recherché par la Police Criminelle. Fin de parcours donc du fugitif, l’instituteur Goré Bi André Bla Mohamed, présumé auteur de l’assassinat de sa collègue et son enfant à Gbantongouin dans la sous-préfecture de Man, dans la nuit du 18 au 19 Novembre 2023.
Il a été interpellé, le mercredi 29 novembre 2023, par les agents de la police du commissariat du 34ème arrondissement d’Abobo-baoulé, situé sur la route d’Alépé. Suite à une information anonyme selon laquelle l’auteur du double meurtre de l’institutrice et de son enfant dans la ville de Man aurait été aperçu à Abobo-Baoulé extension, précisément au quartier Brésil, le Commissaire de Police du 34ème arrondissement d’Abobo-Baoulé et son équipe se sont alors déportés sur les lieux.
Ils ont pu interpeller le nommé Goré Bi André Bla Mohamed, instituteur, domicilié à Man. Selon une source policière, les enquêtes sur le présumé auteur de l’assassinat avaient cours dans la commune depuis 2 jours avec la direction de la Police criminelle. C’est donc dans la matinée d’hier mercredi 29 novembre 2023, exploitant un appel anonyme, que les éléments du 34ème arrondissement ont pu mettre la main sur ce fugitif de Man. Il a été mis à la disposition de la direction de la Police criminelle pour la suite des enquêtes.
Comment son téléphone l’a perdu
Selon les témoignages reçus sur place, le présumé assassin, après son forfait dans le village de Gbantongouin, s’est retrouvé à Abidjan avec sa femme qui serait enceinte. Précisément dans la commune d’Abobo au quartier Abobo-Baoulé extension. Où le couple fugitif a décidé d’élire domicile. Pour échapper à la vigilance de la population, Goré Bi André Bla Mohamed et sa femme vivaient dans une maison baraque qu’ils louaient à 15 .000 Frs. Ils vont même y passer quelques jours avant que le jour choisi par Dieu pour la fin de cette cabale arrive.
« Il était dans le quartier. Il est venu se coiffer chez Olivier. Mais il n’avait pas d’argent pour payer la prestation. Il a donc décidé de laisser son portable au coiffeur. Ce portable a ensuite été vendu à quelqu’un d’autre qui a été localisé à Bingerville par la police. C’était donc un téléphone frauduleux. Il a fallu qu’il retrouve celui qui lui a vendu ce téléphone », explique G.H, auteur de l’appel anonyme.
Etant dans les filets de la police à cause du téléphone, son objectif était donc de retrouver le propriétaire du téléphone, renchérit GH. Alors que tout est parti de chez le coiffeur. Une fois que la main a été mis sur le présumé assassin dans le quartier, il a été conduit au salon. G.H qui a été informé de son arrestation n’a eu d’autres reflexes que d’appeler les autorités policières :
« J’ai jugé utile d’appeler le 34ème arrondissement. Puisque nous, la jeunesse du quartier, collaborons avec eux. Le commissaire cause bien avec nous. Chaque association burkinabè, malien, ivoirien, togolais… a des réunions avec lui. Il n’y a pas d’intermédiaire entre le commissaire et nous. Appeler la police est un devoir civique. Il fallait le faire pour éviter le pire. J’ai donc jugé bon d’appeler le commissaire pour que l’affaire soit jugée selon la loi ». Une version soutenue par S.J, président des jeunes dudit quartier.
« La police avait déjà envoyé son image à quelques jeunes de mon bureau. Quand il y a des ‘‘Wanted’’, on nous balance les images. Il a été attrapé quelque part et ramené au salon. C’est là qu’ils l’ont attaché et appelé la police ». Le coiffeur Xavier et celui à qui on aurait vendu le portable, étant absents, selon les informations à la police criminelle, nous n’avons pas pu avoir leur version des faits. Aux dernières nouvelles, sa femme aurait elle aussi été mise aux arrêts et mise à la disposition de la police criminelle pour enquêtes.
L’affreux témoignage du tueur, un troisième complice très impliqué recherché
Le Tueur de Man a révélé à la police que c’est sa chérie qui a demandé qu’il tue l’enfant de 7 ans. Ce jour fatidique, selon police secours, le couple meurtrier s’est introduit chez Dame Flavie sous prétexte de lui rendre visite. Goré Bi Mohamed, demandant de l’argent, a déclenché une dispute fatale. Après avoir violemment agressé la défunte, il a rejoint sa complice à l’extérieur, croyant que Dame Flavie était décédée. L’horreur ne s’est pas arrêtée là. La concubine a suggéré d’éliminer le fils de 7 ans, seul témoin du crime. Sous les ordres du couple meurtrier, l’enfant a été étouffé jusqu’à sa mort.
Par la suite, le couple s’est rendu chez un ami qui, loin de les dissuader, les a encouragés à maquiller la scène du crime en cambriolage. Ce complice sadique a ajouté l’horreur en égorgeant la mère et le fils avec une machette, prenant même le téléviseur de la défunte pour rendre le scénario plus plausible. La traque qui a suivi a mobilisé les forces de l’ordre ivoiriennes. Malgré les tentatives de fuite du couple meurtrier vers Abidjan, la Police Criminelle est restée résolue dans ses efforts. Grâce à la collaboration de la population et à des signalements précis, Goré Bi Mohamed a été appréhendé dans un salon de coiffure à Abobo Belleville.
Toujours selon police secours, la complice a également été capturée, mais le troisième complice demeure en fuite, les recherches se poursuivant activement. Félicitations aux forces de l’ordre pour leur dévouement, et bravo à la population pour sa collaboration cruciale dans cette enquête sinistre.
In Le Mandat