En prélude à la célébration de la Journée mondiale des réfugiés, le mardi 20 juin 2023, le Représentant du Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés en Côte d’Ivoire, Papa Kysma Sylla, a animé une conférence de presse, la veille. Il a, à cette occasion, révélé les derniers chiffres du rapport du HCR sur la Côte d’Ivoire ainsi qu’au niveau international.
A ce rendez-vous avec la presse nationale et internationale, il a annoncé que le slogan, choisi cette année, met l’accent sur la recherche de solutions en faveur des réfugiés ainsi que sur l’importance de l’inclusion, et est : « De l’espoir loin de chez soi ». Le Représentant du HCR a fait savoir que 27.371 réfugiés ont atterri sur le sol ivoirien, dont 15835 individus enregistrés pour 3.898 ménages. Avec 8.161 personnes à besoin spécifiques et 8.508 enfants en âge scolaire.Les nouveaux arrivants du Burkina Faso et du Mali sont actuellement enregistrés comme demandeurs d’asile.
Les principales raisons de départ des demandeurs d’asile de leurs villages au Burkina Faso sont les conflits armés/Insécurité généralisés, des menaces, intimidations et attaques par des groupes armés non étatiques dans les villages. Ils sont principalement dans l’extrême nord du pays, dans les régions du Tchologo et du Boukani, où deux sites ont été construits pour les accueillir, et proviennent pour la plupart du Burkina Faso (15 633), du Mali (176), du Niger (16) et de la Mauritanie (7). Les grandes villes d’accueil sont Tougbo, Ouangolodougou, Ferkessedougou, Kong, Tengrela, Sokoro, Sinématiali, Bouna, Téhini, Doropo. Ils sont installés sur 2 sites pour 1000 abris par site, avec une capacité d’accueil de 5.000 personnes par camp de réfugiés accueillis.
« Le gouvernement s’est engagé à assister ces réfugiés pendant trois mois, sous fonds propre. Et depuis que je suis dans l’humanitaire en Afrique, c’est la première fois. L’Etat ivoirien est donc le premier bailleur des réfugiés », a témoigné Papa Kysma Sylla, qui a salué les autorités ivoiriennes d’apporter leur soutien aux demandeurs d’asile. Pour le HCR, l’intégration des réfugiés dans les communautés au sein desquelles ils ont trouvé refuge, après avoir fui les conflits et les persécutions, est le moyen le plus efficace de les aider à refaire leur vie, et de leur permettre de contribuer au bien-être des pays qui les accueillent.
C’est également le meilleur moyen de les préparer à rentrer chez eux et à reconstruire leurs pays, lorsque les conditions leur permettent de le faire volontairement et en toute sécurité, ou à s’épanouir s’ils sont réinstallés dans un autre pays’’. « Engageons-nous à inclure les réfugiés dans nos écoles, sur les lieux de travail, dans les systèmes de soins de santé et au-delà », a-t-il exhorté. Il faut toutefois noter que dans le monde, 108,4 millions de personnes ont été forcées de quitter leurs pays pour trouver une terre d’accueil. Une augmentation qui représente 19 millions par rapport à fin 2021.
SERCOM
