Les députés de la Commission des Affaires économiques et financières (CAEF) de l’Assemblée nationale, ont adopté à la majorité le projet de loi du règlement du Budget pour l’année 2023, après l’avoir examiné ce mercredi 13 novembre 2024.
36 députés sur 45 que compte cette Commission ont donné leur quitus au projet de loi portant règlement du Budget de l’Etat pour l’année 2023. Présidée par l’honorable Yssouf Traoré, président de la CAEF, la séance a enregistré comme invité, Adama Coulibaly, ministre des Finances et du Budget, représentant le président de la République. Le collaborateur d’Alassane Ouattara est venu présenter ledit projet, afin de rendre compte aux députés des ressources et dépenses constituant le budget et acquérir l’accord des représentants des populations quant à l’utilisation des ressources. « Au titre de ladite année, ce projet de règlement vise, d’une part, à informer le Parlement de l’exécution en ressources et en dépenses de la loi de finances et, d’autre part à arrêter définitivement les comptes de l’exercice budgétaire », note le ministre.
Concernant ledit texte, la préoccupation majeure est les opérations d’aménagement budgétaire qui se sont équilibrées en ressources et en dépenses à 104 198 808 175 francs CFA, et ont porté le niveau du budget de l’Etat de 12 508 728 150 801 francs CFA à 12 612 926 958 976 francs CFA. Intervenant sur l’augmentation du budget, le Groupe PPA-CI dit ne pas se solidariser de l’exposé des motifs, présenté par l’émissaire du président de la République. Il a fait savoir qu’il reprend à son compte les observations faites par la Cour des Comptes, qui a mentionné des défaillances ayant occasionné une hausse du budget de l’année 2023. Or, pour en arriver là, le Parlement devait être consulté. Ce qui n’a pas été le cas.
Selon le PPA-CI, des anomalies ont été constatées par le ministère des Finances et du budget, sans que le Gouvernement n’en tienne compte depuis 3 ans. Il n’est donc pas favorable à l’exposé fait par le ministre. Quant au groupe PDCI-RDA, il a formulé des interrogations et a fait des recommandations, demandant à l’émissaire du chef de l’Etat, de se conformer désormais à la loi, afin d’éviter des débordements du budget. Répondant aux préoccupations des groupes parlementaires, le mandaté par Alassane Ouattara, a fourni beaucoup d’explications pour rassurer les députés. « Nous travaillons pour que les choses se passent bien », a-t-il dit. Il a en outre informé les députés sur de nombreux processus, notamment ceux portant sur les dons de pays et structures partenaires à la Côte d’Ivoire. Au terme des exposés, le texte a été voté à la majorité soit 24 députés ‘’pour’’ et 11 ‘’abstention’’.
Georges Badiel