Jacques Assahoré, ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, a insisté sur la nécessité de faire respecter les lois encadrant la fabrication et l’utilisation des sachets plastiques, lors de la 10e session extraordinaire de la Conférence ministérielle africaine sur l’Environnement (CMAE/AMCEN). Cette rencontre s’est tenue le vendredi 6 septembre 2024 au Sofitel Hôtel Ivoire, à Abidjan.
Dans son discours, Jacques Assahoré a souligné que la principale difficulté dans la lutte contre la pollution plastique réside dans l’application rigoureuse des textes déjà adoptés par plusieurs pays. Il a mentionné que bien que de nombreux États africains aient mis en place des lois pour réguler l’usage des sachets plastiques, leur non-respect demeure un obstacle majeur à la réduction de la pollution. La Côte d’Ivoire, en dépit des efforts déployés, fait face à ce défi.
Le ministre a toutefois mis en avant des exemples positifs, comme celui du Rwanda, où les mesures contre l’utilisation des plastiques sont rigoureusement appliquées, entraînant des résultats probants. Jacques Assahoré a également mis en garde contre les conséquences désastreuses de l’inaction, en affirmant qu’« à ce rythme, dans quelques années, il y aura plus de sachets plastiques dans l’océan que de poissons ». Il a également évoqué l’idée du plastique comme « septième continent », en raison de l’ampleur de sa prolifération.
Le ministre sénégalais de l’Environnement, Pr Daouda N’Goum, a soutenu cette position, expliquant que bien que plusieurs lois aient été adoptées au Sénégal, elles n’ont pas produit les effets escomptés. Il a plaidé pour un soutien technique et financier accru afin de permettre aux pays africains de mieux lutter contre la pollution plastique.
Des représentants d’autres pays africains, notamment de l’Afrique du Sud et du Bénin, ont également partagé leurs expériences sur la lutte contre la pollution, ainsi que sur la reconstitution des mangroves et la protection des écosystèmes.
Afrikexpress.info