LContre toute attente, la France a officiellement reconnu le passeport biométrique de l’Alliance des États du Sahel (AES), une décision qui marque un tournant diplomatique majeur et qui devrait réjouir les citoyens du Mali, du Niger et du Burkina Faso.
Ce passeport commun, au-delà de son usage administratif, revêt une portée symbolique forte. Il représente l’un des premiers signes tangibles de la souveraineté retrouvée par les trois pays sahéliens, récemment sortis de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Le président en exercice de l’AES, le général Assimi Goïta, a tenu à rassurer les populations sur la portée de cette initiative : « Toutes les dispositions utiles ont été prises pour garantir l’effectivité de la libre circulation des personnes et des biens. »
Cette reconnaissance par la France reflète une volonté claire des autorités de l’AES de reprendre le contrôle sur les instruments d’intégration régionale, rompant ainsi avec les anciennes structures communautaires.
Du côté du secteur économique, le passeport AES est perçu comme un outil pratique d’intégration. Malgré des lenteurs administratives initiales, la Chambre de commerce et d’industrie du Mali souligne qu’aucune difficulté majeure, en dehors des procédures, n’a été signalée à ce jour.
La validation du passeport AES par un pays de l’espace Schengen, tel que la France, renforce sa crédibilité à l’échelle internationale. Elle devrait ainsi faciliter la mobilité des citoyens et dynamiser les échanges économiques aussi bien à l’intérieur de l’espace AES qu’avec le reste du monde.
Pour les ressortissants du Mali, du Niger et du Burkina Faso, cette reconnaissance est porteuse d’espoir et symbolise une avancée concrète vers une plus grande autonomie régionale.
TKF