Accueil A LA UNE Sanctions contre les grévistes : Assalé Tiémoko mène une réflexion sur la...

Sanctions contre les grévistes : Assalé Tiémoko mène une réflexion sur la Loi de 1992

Dans un discours marquant, Assale Tiémoko Antoine, député de la nation, a soulevé des préoccupations majeures concernant le droit de grève en Côte d’Ivoire. Après les récentes sanctions infligées à des fonctionnaires grévistes, Tiémoko a remis en question la légitimité de la loi de 1992 qui régit les modalités de grève dans la Fonction publique.

 

Alors que certains grévistes ont subi des sanctions sévères, le député a souligné que le droit de grève, bien que théoriquement reconnu par la Constitution, est en réalité entravé par des exigences d’autorisation préalable imposées par l’exécutif. Selon lui, cette situation démontre une érosion systématique des droits des travailleurs, remettant en cause la démocratie en Côte d’Ivoire.

 

Tiémoko a exprimé son étonnement face au silence des partis politiques, notamment le FPI et le RDR, qui, ayant subi des répressions par le passé, n’ont pas contesté la loi de 1992, pourtant anticonstitutionnelle. Il a dénoncé l’absurdité d’une loi qui soumet l’exercice d’un droit fondamental à la discrétion du ministre de la Fonction publique.

 

En explorant cette loi, Tiémoko a révélé que depuis 1992, aucun ministre n’a délivré le récépissé nécessaire pour déclarer une grève légale. Ce constat soulève des questions sur le respect des droits des travailleurs et l’autorité de la justice dans un État de droit.

 

Pour Tiémoko, il est impératif de modifier cette loi afin de garantir le respect des droits constitutionnels des travailleurs et de restaurer un équilibre entre l’exécutif et les syndicats. Son intervention appelle à une réflexion urgente sur la place de la démocratie en Côte d’Ivoire et sur l’importance de protéger les droits fondamentaux des citoyens.

Bintou SANOGO