Le directeur général de l’Agence de gestion des routes (AGEROUTE), Fabrice Coulibaly, animé ce mercredi 13 novembre, un panel Portant sur le thème : « Infrastructures durables et changements climatiques- zéro carbone », en marge du Salon des infrastructures d’Abidjan (SIA).
Dans son exposé qui a porté sur 4 points essentiels, le Dg de l’Ageroute a fait savoir que les changements climatiques sont une réalité. Pour lui, les décisions que le monde prendra les prochaines années détermineront l’ampleur des conséquences du réchauffement climatique pour les futures générations. A l’en croire, les infrastructures sont responsables de la très grande majorité des émissions de gaz à effet de serre (GES) dans le monde, soit à hauteur de 79% des émissions totales selon le rapport du PNUD (Energie 37%, bâtiments 17%, transport 16%, etc). Concernant les dispositions envisageables pour la transition vers l’objectif zéro carbone, le patron de l’Ageroute a proposé l’introduction de normes de construction pour favoriser l’utilisation de matériaux plus écologiques, la mise en place d’un cadre de suivi des performances environnementales des infrastructures à travers le reporting des émissions de gaz à effet de serre. Pour les dispositions stratégiques il a indiqué qu’il fallait faire une évaluation et une analyse initiale des émissions de carbone. Aussi, intégrer des solutions basées sur la réduction de l’empreinte carbone en phase de conception, de construction et de gestion des infrastructures.
Parlant des pistes de solution, il a proposé la maintenance préventive du patrimoine, principal levier de carbone, le développement de nouveaux usages de la route par un déploiement des infrastructures cyclables notamment développer les énergies éoliennes et solaires, l’utilisation de véhicules électriques, la promotion des transports de masse, l’utilisation des techniques de retraitement ou de recyclage des matériaux. « Chaque pays à un rôle à jouer dans la réduction des émissions mondiales, tous les pays n’atteindront pas la neutralité carbone au même moment compte tenu des différences de capacité et de niveau antérieur de leurs émissions », a-t-il conclu.
Georges Badiel