Le colloque des sénats d’Afrique tenu du 10 au 11 octobre dernier à Yamoussoukro s’est soldé par la mise en place de l’association des Sénats du continent. La présidente de la Chambre haute ivoirienne, Kandia Camara, a été portée à la tête de ce nouvel organe, par ses pairs. Cela, pour une année de mandature.
Au terme des 48 heures de réflexion entre les chambres hautes de parlements du continent, autour du thème « Idée de Sénat et expériences sénatoriales en Afrique », Kandia Camara a été unanimement désignée par ses pairs afin de conduire la destinée de l’organe fédérateur et interparlementaire du continent africain. Cela, pour une année de mandature. Un nouveau challenge à relever pour la première responsable des élus de la Chambre haute du parlement ivoirien, portée sous les fonds baptismaux, il y a de cela cinq années (juin 2019).
Ainsi, l’instance parlementaire continentale vient de voir le jour, dans la cité des crocodiles grâce à la volonté des présidents de sénat d’Afrique, et au quitus du président de la République Alassane Ouattara, qui a donné son accord pour le haut patronage dudit colloque. Face au poids de la responsabilité, qui désormais lui incombe, l’ex ministre d’État, ministre des Affaires étrangères a réitéré sa profonde gratitude aux présidents des sénats de douze (12) pays africains, qui ont manifesté leur désir et engagement à appartenir à la maison commune : « Je voudrais vous traduire ma sincère reconnaissance à Madame et Messieurs les présidents des chambres hautes d’Afrique. Pour leur concours déterminant à la réalisation de ce projet. Les travaux qui viennent de s’achever ont fait la démonstration que les élans peuvent être essentiels pour l’amélioration des conditions de vies de nos peuples », a signifié d’entrée, Kandia Camara, lors de son discours de clôture aux assises. Et de confier par la suite ceci : « Les travaux de ce colloque nous ont donné l’heureuse occasion, dans une convergence de points de vue, sur la nécessité de nos chambres de fédérer leurs expériences et énergies. Et d’aboutir à la création de l’association des sénats d’Afrique », a-t-elle confié.
Selon les propos de la nouvelle élue, désormais ladite association devient un instrument efficace, à la disposition des parlementaires d’Afrique. Et contribuera à la promotion de la paix, de la démocratie ainsi qu’au progrès des peuples africains : « Je mesure par conséquence, avec gravité, le poids de la responsabilité et l’honneur que vous me faites, et de me désigner pour diriger cette nouvelle association. Main dans la main, consolidons les acquis de notre union ».
Georges Badiel