En prélude à la Journée mondiale du cœur, célébrée chaque 29 septembre, la Fondation Cœur Citoyen a tenu, le samedi 20 septembre 2025 à son siège de Yopougon, la 11ᵉ édition de cette rencontre scientifique.

Placée sous le thème « Utiliser le cœur pour agir », l’initiative a rassemblé cardiologues, endocrinologues, néphrologues, nutritionnistes, neurologues, gériatres, généralistes et épidémiologistes, avec un objectif clair : conjuguer les expertises pour freiner la progression des maladies chroniques telles que l’hypertension artérielle, le diabète et l’insuffisance cardiaque. Pas moins de 17 communications ont permis de présenter des solutions innovantes pour mieux prévenir, diagnostiquer et traiter ces pathologies qui fragilisent de plus en plus la population.
Placés sous la présidence des professeurs Yao Hubert, Monde Absalome et Traoré Fatoumata, les travaux ont été animés par le professeur Tia Mélanie et le docteur Bouaffon Éric. Le Dr Niamien Charles Alain, cardiologue et administrateur de la Fondation, a rappelé que les avancées existent mais que des défis persistent : « La situation n’est pas aussi alarmante qu’on pourrait le croire. Les équipes médicales sont mieux formées, les diagnostics plus rapides et les traitements relativement disponibles. Mais l’accès aux soins de qualité et le manque de plateaux techniques modernes demeurent de véritables obstacles. »
Pour sa part, Coulibaly Caroline, secrétaire générale de la Fondation, a insisté sur la vocation citoyenne de l’ONG : « Nous luttons contre la morbidité et la mortalité liées aux maladies métaboliques – hypertension, diabète, obésité, insuffisance rénale. Nous renforçons les compétences des généralistes, sensibilisons les populations et organisons des campagnes de dépistage afin de mieux faire connaître ces pathologies et leurs complications. »
Le professeur Traoré Fatoumata, cardiologue et co-présidente du symposium, a mis l’accent sur la prévention : « Le principal facteur de risque cardiovasculaire demeure l’hypertension artérielle, responsable de complications cérébrales, cardiaques, rénales et oculaires. En Côte d’Ivoire, elle frappe surtout les personnes d’une cinquantaine d’années, en pleine activité. Pour réduire ce risque, il faut adopter une meilleure hygiène de vie : moins de sel, moins de sucre, moins de gras et plus d’activité physique. »
Au-delà des conférences, cette 11ᵉ Journée mondiale du cœur a constitué une véritable plateforme d’échanges et d’engagements. Les praticiens ont partagé leurs expériences, présenté les dernières avancées thérapeutiques et sensibilisé le public à l’importance du dépistage précoce. En clôture, les organisateurs ont réaffirmé leur ambition de pérenniser cette dynamique et d’élargir les partenariats entre acteurs publics, privés et associatifs afin de faire de la lutte contre les maladies cardiovasculaires une priorité nationale.
Kossonou
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