En 2014, Robert Bourgui, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, défendait la position de la France durant la crise politique en Côte d’Ivoire. Dans une interview à RFI, il affirmait que la France n’avait pas joué un rôle en faveur d’Alassane Ouattara contre Laurent Gbagbo.
Selon lui, c’est après que Gbagbo ait foulé au pied le verdict des urnes que Sarkozy et ses alliés ont décidé d’agir. Bourgui évoquait également sa relation personnelle avec les deux dirigeants, notant que Gbagbo lui reprochait sa proximité avec Ouattara, mais jamais ce dernier ne lui faisait de reproches.
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Dix ans plus tard, lors d’un entretien accordé à France 24, Bourgui a radicalement changé de discours. Il a affirmé que Laurent Gbagbo avait en réalité remporté les élections, en prenant une position similaire à celle de Jean Ping lors de la crise post-électorale en 2016 au Gabon. Cette déclaration soulève des questions quant à la sincérité et à l’objectivité de ses précédentes affirmations. Bourgui a aussi cité le Conseil constitutionnel qui aurait reconnu Gbagbo comme le véritable vainqueur.
Cette évolution d’opinion pourrait être interprétée comme une tentative de réévaluation des événements marquants de l’histoire récente de la Côte d’Ivoire. En remettant en question la légitimité de Ouattara, Bourgui semble vouloir redonner à Gbagbo un certain crédit, ce qui témoigne d’une dynamique politique complexe en cours dans le pays.
Afrikexpress.info