Une simple sieste a suffi pour tout déclencher. Le jeudi 2 octobre 2025, un fonctionnaire de police, après un court repos entre 14 h et 15 h, découvre à son réveil que sa moto, garée devant son domicile, a disparu.
Alerté, le policier se rend aussitôt à la Brigade de Recherche et d’Intervention (BRI) de Gagnoa. Rapidement, les agents se mobilisent. Recoupement d’informations, descentes dans les quartiers sensibles, collecte de témoignages… Et très vite, une piste fiable les mène du côté de Djoulabougou.
Là, les policiers interpellent C. I., 20 ans, élève en classe de 5e. Mais derrière son air juvénile se cache un redoutable voleur de motos.
Lors de son audition, le jeune homme avoue sans détour : il “travaille” dans le vol de motos depuis quatre ans, avec un rythme de trois à quatre engins dérobés par semaine.
Dans la foulée, il livre le nom de son complice, S. K., 27 ans, mécanicien. Ce dernier reconnaît à son tour qu’il revend les motos depuis plus de trois ans, à raison d’environ cinq engins écoulés chaque semaine.
Mais le duo n’agit pas seul. Derrière eux se cache K. K., présenté comme le “financier” du réseau. C’est lui qui avance l’argent, achète, revend, et fait tourner tout le système.
Informé de l’arrestation de ses acolytes, le cerveau du réseau a pris la fuite. Mais, selon la BRI, son arrestation n’est plus qu’une question de temps.
Grâce à la réactivité et au professionnalisme de l’équipe du Commandant de la BRI-Gagnoa, cette filière qui sévissait depuis plusieurs années vient de tomber.
D’après les premiers éléments de l’enquête, le réseau aurait écoulé près d’un millier de motos en quatre ans.
Le voleur et le receleur ont été déférés devant les juridictions compétentes, tandis que la BRI poursuit activement les recherches pour mettre la main sur le principal financier.
Un coup dur pour le grand banditisme à Gagnoa, et un immense soulagement pour les victimes de ces vols à répétition.
Bintou Sanogo
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