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Lutte contre les VBG : Le Mino Festival jette les bases du combat contre le fléau

Selon des chiffres, 45.300 cas de féminicide ont été enregistrés en 2021 dans le monde. En Côte d’Ivoire, et selon les données du système national de collecte d’info sur le VBG ou GBVIMS de 2022, on a enregistré 7 919 cas de Violences basées sur le genre (VBG) dont 1 198 cas de viol, 260 cas d’agression sexuelle, 1826 cas d’agression physique, 182 cas de mariage forcé, 3073 cas de déni de ressources, d’opportunités.

 

Un véritable drame qui est tout aussi vécu sur le reste du continent. Face à cela, et en prélude aux « 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre », campagne annuelle dédiée à l’élimination de la violence à l’égard des femmes dans le monde, sur la période du 25 novembre au 10 décembre de chaque année, est née la 1ère édition du Festival Mino. Une dénomination qui provient de « Minos » pour désigner une armée de vaillantes et de redoutables guerrières dans l’ancien Royaume du Dahomey, l’actuel Bénin.

 

Selon les organisateurs, chaque année, un concours de scénario sera organisé pour soutenir les cinéastes talentueux, offrant au lauréat la possibilité de présenter son film lors du festival qui s’étend sur les 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre. Le Festival Mino est une activité dominée par le film « Mino » réalisé par Prudence Maïdou, qui dénonce la violence conjugale. Un fléau que connait bien la cinéaste, pour l’avoir vécue personnellement. En trouvant des ressources pour en reparler avec des acteurs venus d’horizons divers, singulièrement du continent, elle lutte ainsi à sa manière contre les VGB.

 

Le Festival Mino est en réalité tout un programme composé, outre de la production cinématographique, de prestations scéniques, de panels ayant pour thèmes « Brisons le silence » et « Les actrices engagées ». Le court-métrage « Mino » d’une dizaine de minutes et les autres articulations de la 1ère édition du Festival ont été présentés, le jeudi 23 novembre, au Cinéma Majestic du Sofitel Hôtel Ivoire. Le public a répondu présent pour non seulement soutenir Prudence Maïdou et sa bande, mais aussi certainement afficher son engagement contre les VBG.

BINTOU SANOGO