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7e Édition de l’Attiéké Tour : Un pas décisif vers la reconnaissance Internationale du patrimoine Culinaire Ivoirien

La 7e édition de l’Attiéké Tour s’est tenue à l’Ivoire Golf Club d’Abidjan Cocody du 30 août au 1er septembre 2024. L’événement, inauguré le vendredi 30 août, a marqué une étape décisive avec la labellisation officielle de l’attiéké sous le nom de « Attiéké des Lagunes » et le lancement d’un concours visant à couronner le meilleur mets du pays.

Sous la présidence de David Legret, Commissaire Général de l’événement, ce forum a mis en lumière les efforts de promotion et de protection de ce mets traditionnel, obtenu par cuisson à la vapeur de semoule de pulpe de manioc fermentée. Le label, fruit du travail de l’OIPI (Office Ivoirien de la Protection Intellectuelle), garantit la qualité du produit et en assure une reconnaissance internationale. « Attiéké c’est attiéké et cela appartient à la Côte d’Ivoire », a-t-il souligné.

Yves-Guy Lath, conseiller du président du conseil d’administration de l’Agence de Développement de la Filière Manioc, a également mis en avant le rôle crucial de l’État pour atteindre cet objectif en disant  « Aujourd’hui, grâce à l’État de Côte d’Ivoire, l’attiéké est devenu une marque déposée, ce qui permet aux acteurs de vivre décemment de leur production. »

Ce rendez-vous s’est voulu un espace d’échange pour garantir l’avenir de cette denrée, dont la qualité dépend de la santé des plantations de manioc. David Legray a insisté sur l’importance de traiter les problématiques liées à la promotion de l’attiéké et au développement de la filière manioc lors de son discours d’ouverture.

Deux panels ont rythmé les discussions : l’un portant sur les perspectives offertes par la labellisation, l’autre sur la disponibilité du manioc. Yves-Guy Lath a commenté : « Il est essentiel d’encadrer, former et permettre à tous les transformateurs, surtout ceux du monde rural, de vivre correctement de leur production. Le label apporte une valeur ajoutée significative à l’attiéké. »

En parallèle à ce forum, l’Attiéké Tour a organisé un concours pour couronner le meilleur repas de Côte d’Ivoire, renforçant ainsi l’excellence et l’innovation dans la production de ce symbole culturel. La 2e édition du forum a également été annoncée avec de nouvelles perspectives pour l’avenir.
Yves-Guy Lath a rappelé l’importance de tels événements pour sensibiliser les acteurs, notamment financiers, afin de soutenir le secteur rural : « L’État a permis à l’attiéké de devenir une marque déposée, mais il est crucial que tous les Ivoiriens s’unissent pour défendre ce patrimoine culinaire devenu également culturel, afin que l’attiéké devienne l’identité de la Côte d’Ivoire à l’international. »

Il a également précisé les deux labels en jeu : l’IGP, qui concerne la production dans les zones spécifiques d’Abidjan et des Grands Ponts, et la marque déposée qui impose des critères stricts pour garantir une qualité constante de l’attiéké.

Tano