Depuis leur arrestation, le 19 septembre 2023, dans le village de Kwame en territoire Burkinabè, on est sans nouvelles des deux gendarmes ivoiriens . Il étaient en poste à l’Escadron de Bouna, dans le nord-est ivoirien, lorsqu’il se sont trouvés par inadvertance de l’autre côté de la frontière après une course-poursuite avec des orpailleurs.
Un incident a priori bénin dans cette zone, où la délimitation entre les deux pays n’est pas formelle. Sauf que les deux éléments , dont les identités sont pour le moment tenues secrètes, ont été transférés à Ouagadougou
Politisation du dossier
Et ce transfert suscite beaucoup d’interrogations à la présidence ivoirienne, le 16 mars denier 4 policiers ivoiriens avaient déjà été interpellés dans la même région, par une patrouille de chasseurs traditionnels cette fois, mais ils avaient été libérés dans la soirée après avoir été entendus par les autorités.
Selon nos informations, les autorités ivoiriennes ont donc entamé des discussions informelles avec Ouagadougou afin d’obtenir leur libération. Sauf que les sécurocrates burkinabè tentent de politiser le dossier en réclamant l’arrestation et l’extradition de politiques et de militaires suspectés de complot contre le capitaine Brahim Traoré, et qui seraient en Côte de depuis le 10 septembre
Échanges limités
Mais Abidjan ne compte pas transiger et continue de réclamer la libération de ses gendarmes. Les relations entre la Côte d’Ivoire et Burkina Faso se sont peu à peu détériorées mes depuis que Ibrahim Traoré s’est rapproche de la Russie, notamment par l’intermédiaire de son voisin le malien Assimi Goïta. Les services des deux pays demeurent en contact, mais les échanges sont désormais très limitées.
Alassane Ouattara face à la tentative russe d’Ibrahim Traoré
Côté ivoirien, ce dossier est géré par le Conseil national de sécurité (CNS), dont le secretaire exécutif est Fidèle Sarassoro, également directeur de cabinet du président Alassane Ouattara, lequel suit de près cette affaire. Tout comme Téné Birahima Ouattara et le général Alexandre Apalo Touré, le commandant supérieur de la gendarmerie
Salimata Ouedraogo avec Jeune Afrique