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Bouaké : le ministre Amadou Koné visite le centre d’hémodialyse et apporte sa compassion aux dialysés 

Le personnel soignant et les pensionnaires du centre nationale de prévention et du traitement de l’insuffisance rénale, en abrégé CNPTIR de BOUAKE, ont reçu le vendredi 30 juin 2023 la visite du ministre Amadou Koné. Ils en ont profité pour lui témoigner toute leur gratitude pour son soutien non sans le solliciter pour une prise en charge de certains frais d’hospitalisation. Selon eux, une bonne prévention devrait réduire le taux de dialysés à Bouaké et partout en Côte d’Ivoire.

C’est une directrice du centre nationale de prévention et du traitement de l’insuffisance rénale de Bouaké, Mme Tia Mélanie WEU, heureuse, qui a accueilli ce vendredi, le ministre Amadou Koné, député de Bouaké commune et candidat du RHDP aux élections municipales du 2 septembre prochain. Avec elle, l’ensemble des pensionnaires du centre.

Le message des dialysés de Bouaké 

Au nom des pensionnaires du centre, le jeune Kpangui Koffi Stéphane doctorant en Histoire à l’université Alassane Ouattara de Bouaké et lui-même dialysé au centre d’hémodialyse de Bouaké a exprimé toute sa gratitude au président de la République pour son esprit de clairvoyance en confiant la gestion des centres d’hémodialyses de côte d’ivoire à un établissement public à caractère administratif dénommé CNPTIR à travers le décret n 2012-1007 du 17 octobre 2012, en remplacement du SAMU qui en assurait la gestion.

Il en a profité pour faire des doléances au ministre Amadou Koné.

« En créant le CNPTIR, l’objectif était de rendre les soins des patients souffrants de l’insuffisance rénale plus accessibles. Monsieur le Ministre, certes ce décret ne nous a pas envoyé au paradis, mais nous a sauvé de l’enfer.

En effet, Monsieur le Ministre, grâce aux politiques mises en place par le gouvernement, des maladies autrefois considérées comme des phénomènes de santé publique (je veux parler du sida et du covid), sont devenus aujourd’hui des phénomènes marginaux. Nous voulons que l’insuffisance rénale qui est devenue aujourd’hui une réalité transnationale soit aussi médiatisée afin d’attirer l’attention de la population de Côte d’Ivoire, car nous voulons qu’on évite l’irréparable.

L’insuffisance rénale, maladie chronique peut être évitée, si nous adoptons une politique de prévention de qualité. Ce qui permettra à la Côte d’Ivoire de renforcer de façon significative la résilience des institutions sanitaires et relever les défis auxquels les patients sont confrontés » a-t-il dit.

Les dialysés reconnaissants au ministre Amadou Koné 

Poursuivant, le porte-parole des malades du centre a remercié le ministre Amadou Koné pour l’appui apporté en 2019 afin d’éponger les dettes de certains dialysés.

« Nous sommes aussi reconnaissants pour le matériel médical que nous avons reçu de vous dans nos locaux. Le sens d’humanisme et d’empathie dont vous faites preuve pour la population dans la ville de Bouaké est sans équivoque. Nous sommes disposés à vous écouter et vous suivre en toutes circonstances » a-t-il ajouté avant de faire quelques doléances.

 

Le plaidoyer des dialysés de Bouaké 

« Au niveau de Bouaké, nous avons un véritable problème d’eau, car l’hémodialyse se fait grâce à un système d’eau. L’osmoseur chargée du traitement de l’eau pour alimenter les machines est efficace, cependant, le problème du système d’eau est l’augmentation de la capacité de stockage de l’eau, il nous faut 15000 litres d’eau en réserve pour plus de 15heures de dialyse.  

Aussi, Il faut ajouter à ces besoins en eau les pannes des machines pour la dialyse à Bouaké.

 Nous sollicitons un fonds pour l’association des dialysés de Bouaké, car la plupart des patients de Bouaké sont des élèves, étudiants et sans emplois. 

Actuellement nous avons comme patients indigents, 4 étudiants, 10 élèves, et 15 patients qui ont perdu leur emploi du fait de la maladie sans oublier les femmes mariées qui ont été délaissées.

 Malgré notre résilience face à l’insuffisance rénale, nous sommes à bout de souffle, pour l’achat des médicaments, frais de dialyse et des bilans de santé, alors que nos vies et avenir en dépendent. Nous voudrions que vous interveniez aussi auprès du gouvernement pour qu’il ait un recrutement dérogatoire des dialysés diplômés à la fonction publique de Côte d’Ivoire ». Tel est le plaidoyer du porte-parole des dialysés du CNPTIR de Bouaké.

L’hémodialyse, un problème de santé publique 

Notons que l’Etat ne subventionne qu’à hauteur de 1700 F CFA la séance de dialyse sur un total de 52 séances fois 2 qui reviennent à près de 100.000f le coût.

Le malade doit payer entre 60.000f et 100. 000f par mois pour un bon traitement. Ce qui n’est pas gagné pour beaucoup de personnes dialysées.

Les coûts des médicaments, du transport et des différents examens médicaux sont les véritables préoccupations de milliers dialysés.

Ce que Amadou Koné a promis au centre d’hémodialyse de Bouaké 

Réagissant à ces besoins, le ministre Amadou Koné a promis intensifier et vulgariser les programmes de sensibilisation et de prévention.

«  Nous allons voir comment soutenir ces personnes. C’est une maladie peu connue par le grand public. Nous allons dans les 5 années à venir élaborer un vrai programme de sensibilisation ici à Bouaké avec le Centre pour prévenir la propagation de la maladie qui peut être évitée grâce à une alimentation saine surtout chez les diabétiques » a fait savoir Amadou Koné.

Selon la chef du Centre, professeur Tia Mélanie WEU, ce sont 1800, 1021 et 1700 personnes qui ont été dépistées par son centre respectivement en 2021, 2022 et 2023.

Sercom Amadou Koné