AFRIKEXPRESS-L’ex-président français Nicolas Sarkozy a été définitivement reconnu coupable de corruption et de trafic d’influence dans l’affaire dite « des écoutes », après une décision rendue par la Cour de cassation le 18 décembre 2024.
La Cour a confirmé la condamnation prononcée en appel, déclarant coupables Sarkozy, son avocat Thierry Herzog, et l’ex-magistrat Gilbert Azibert pour corruption, trafic d’influence et violation du secret professionnel. Les peines prononcées sont donc devenues définitives. En conséquence, Nicolas Sarkozy devra porter un bracelet électronique dans le cadre de sa condamnation à trois ans de prison, dont un ferme, ce qui ouvrira la voie à une détention à domicile sous surveillance électronique. Il s’agit de la première fois qu’un ancien président français est condamné à une peine de prison ferme.
L’affaire des écoutes, ou « affaire Paul Bismuth », remonte à 2013 lorsque des conversations téléphoniques de Nicolas Sarkozy ont été interceptées dans le cadre d’une enquête sur le financement présumé libyen de sa campagne présidentielle de 2007. C’est alors que les enquêteurs découvrent que l’ex-président utilisait un téléphone secret sous le pseudonyme de « Paul Bismuth » pour communiquer avec son avocat.
Les deux hommes échangent notamment au sujet d’un pourvoi déposé par Sarkozy devant la Cour de cassation, concernant la saisie de ses agendas présidentiels dans l’affaire Bettencourt. Le 17 mai 2023, la cour d’appel de Paris avait confirmé les condamnations de Sarkozy, Herzog et Azibert. En 2014, les trois hommes avaient été jugés pour avoir conclu un « pacte de corruption », dans lequel Sarkozy et Herzog promettaient au magistrat Azibert un « coup de pouce » pour obtenir un poste honorifique à Monaco, en échange d’informations sur un recours déposé par Sarkozy dans l’affaire Bettencourt.
Le procès de Nicolas Sarkozy intervient quelques jours avant l’ouverture du procès sur les soupçons de financement libyen de sa campagne de 2007. Ce procès débutera le 6 janvier 2025 au tribunal de Paris, après plus de dix ans d’investigations. Sarkozy comparaitra aux côtés de douze autres prévenus, dont plusieurs personnalités politiques de droite, dont les anciens ministres Claude Guéant, Brice Hortefeux et Éric Woerth.
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