Djatolilié et Gnakouboué sont deux villages voisins du département de Lakota, qui ont toujours vécu en parfaite harmonie depuis presque 30 ans. Malheureusement, les choses ont commencé à tourner autrement dans ces deux villages.
Les ennuis du premier cité, à en croire Allahoury Clovis Edson, président de la Mutuelle de Djatolilié, ont commencé lorsque certains cadres de Gnakouboué décident, de façon « autoritaire », de remettre en cause l’existence de Djatolilié en 2022, en foulant au pied des règles démocratiques élémentaires (décret, arrêté, voir des documents administratifs légaux) par des méthodes d’intimidation, de promesses sociales, de corruption, juste pour avoir l’assentiment de certaines personnes innocentes.
Tout ceci, pour l’assujettissement de Djatolilié à Gnakouboué qui est aussi un village comme Djatolilié. Pour lui, les méthodes d’isolement, de menaces sont les seules armes de dialogue. « Pour atteindre leurs ambitions, ces cadres n’hésitent pas à entraîner dans leur forfaiture, certaines autorités administratives de Lakota ».
Il a fait savoir qu’une autorité Préfectorale de Lakota, à l’issue d’une rencontre organisée entre les deux protagonistes, s’est constituée en juge et avocat de la partie adverse. Au regard de ces agissements, les cadres de Djatolilié ne cessent de s’interroger : « Dans quelleS circonstances la loi devient-elle retro- active ? N’est-elle pas aussi faite pour les sans voix ? ».
Pour rappel, Djatolilié fait partie des sept (07) villages de la Tribu Opareko au même titre que Gnakouboué Djeleboué, Daligoulilié, Niémanakoya, Gbagrelilié, Djokouelilié. D’où vient-il que Djatolilié soit de force assujetti à son semblable, bafouant tout principe allant dans le sens de l’union. Le village de Djatolilié trouve inadmissible qu’il soit assimilé aux grandes familles (Gnagolilié et Dossilié) qui ne répondent en aucun cas aux normes d’un village au regard de l’administration.
« Nous interpellons l’Etat de Côte d’Ivoire et de loin le Chef de l’Etat, Alassane Ouattara, pour que justice soit faite. La Côte d’Ivoire est un État de droit », a-t-il appelé.
Le Chef de village de Gnakouboué, Djaléga Saint André, que nous avons joint, a expliqué que Les patriarches de Djatolilié dont Djriga Adje Gnaly, et Djalega David sont venus voir les parents de Gnakouboué pour dire que leurs frères de Gbagrelilié ne sont pas d’accord avec eux. Chaque fois, ce sont des palabres. Ils ont donc souhaité venir sur le site de Gnakouboué. Les parents de Gnakouboué n’ont pas trouvé d’inconvénient de voir leurs frères de Djatolilié partager la même parcelle.
« C’était en 1984. Et les premiers ont effectué le déplacement sur le site de Gnakouboué en 1987. Les lots n’étaient pas suffisants, une extension du lotissement, avec l’aide du projet FRAR, a été fait. Aujourd’hui ils disent qu’ils sont un village, mais pas un quartier de Gnakouboué. Le chef central de village que je suis a été désigné de concert avec ceux de Djatolilié. Après que j’ai été choisi comme chef de village, il y a un individu qui s’est levé à Djatolilié pour s’autoproclamer chef de Djatolilié… J’ai donc porté plainte contre celui qui s’autoproclame chef de village de Djatolilié. Le préfet nous a convoqués.
Nous avons expliqué comment le village de Djatolilié a rejoint le village de Gnakouboué. N’étant plus sur leur site d’origine, et désormais sur le site de Gnakouboué, Djatolilié devient de facto un quartier du village. Ils disent que la DGAT les reconnaît comme village. Le préfet leur a dit effectivement, c’est parce que la DGAT ne sait pas qu’ils se sont déplacés sur un autre site », a-t-il expliqué.
BS