AFRIKEXPRESS-« L’enfer, c’est les autres », disait Jean-Paul Sartre. Dans notre monde hyperconnecté, cette citation prend une résonance particulière, rappelant que la diffusion non consensuelle de contenus intimes constitue une atteinte grave à la vie privée.
Les réseaux sociaux et les communications instantanées exposent nos vies à de nouveaux risques. Un simple clic peut suffire à propager des images ou vidéos intimes sans le consentement des personnes concernées, menaçant ainsi leur dignité et leur sécurité. Le chantage sexuel et le « revenge porn » sont parmi les formes les plus pernicieuses de violence numérique. Cette réalité peut toucher n’importe qui, soulignant l’urgence d’une prise de conscience collective. La ligne entre vie publique et vie privée se brouille, rendant essentiel le débat sur les conséquences de cette situation et sur les stratégies de prévention face à ce fléau moderne. Pour mieux appréhender ce sujet crucial, nous vous proposons d’explorer le récit suivant.
Dame RAS, en pleine sérénité dans la ville d’Abidjan, voit sa tranquillité soudainement perturbée lorsqu’elle reçoit, d’un compte anonyme, des images intimes d’elle. Elle se remémore avoir partagé ces photos avec son ex-copain KB, rencontré quelques mois auparavant sur les réseaux sociaux. Après une relation initialement prometteuse, des incompréhensions les ont conduits à se séparer. Quelques minutes après ce premier message, RAS reçoit de nouvelles menaces, incluant des captures d’écran de ses photos sur un site lié à la prostitution.
Ce harcèlement vise non seulement à l’humilier, mais aussi à détruire son image et sa réputation. Face à cette situation insupportable, RAS décide d’agir et se rend à la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité (PLCC) pour déposer une plainte.
Les investigations menées par la PLCC, en collaboration avec le Laboratoire de Criminalistique Numérique (LCN), aboutissent à l’interpellation de Dame BTA. Lors de son interrogatoire, BTA admet ses actes et explique les motivations qui l’ont poussée à agir. Jalouse d’apprendre que RAS était la nouvelle compagne de son ex, GRA, un sentiment destructeur l’a incitée à créer un faux profil sur les réseaux sociaux pour se faire passer pour KB.
Désireuse de se venger, elle a obtenu les images intimes de RAS et les a publiées sur un site de prostitution, ajoutant des commentaires dégradants.
En conclusion, Dame BTA a été présentée au Parquet pour détention illégale de données personnelles, publication et menace de publication de ces données, injure et diffamation au moyen d’un système d’information.
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