La Commission Électorale Indépendante (CEI) a animé, ce mercredi 23 avril 2025, une conférence de presse dans ses locaux à Cocody. Le porte-parole de l’institution, Emile Ebrotié, a présenté l’état d’avancement du processus électoral, en mettant particulièrement l’accent sur la phase du contentieux liée à la Liste Électorale Provisoire (LEP).
Face aux journalistes et partenaires du processus, le porte-parole a rappelé le rôle de la CEI dans la transparence électorale : « La Commission Électorale Indépendante a toujours apporté les informations nécessaires aux partenaires et à la population, pour leur permettre de comprendre le processus électoral mais également suivre son déroulement », a-t-il précisé en ouverture.
Concernant la phase de contentieux, il a annoncé qu’elle est désormais achevée au niveau administratif :
« La période dédiée au contentieux devant la CEI est expirée. Le contentieux administratif est donc achevé. Nous sommes désormais dans la phase judiciaire, où les réclamants peuvent saisir le tribunal compétent. »
Cette étape s’est globalement déroulée dans un climat apaisé, malgré quelques incidents localisés, notamment à Bouaflé, où des listes affichées ont été arrachées.
M. Ebrotié a également tenu à clarifier les accusations de fraude et irrégularités portées par certains partis politiques à l’encontre de la CEI. Il a rappelé qu’en 2023 déjà, des préoccupations similaires avaient été soulevées et traitées lors d’une réunion de travail inclusive entre la CEI et les représentants des partis :
« Ce n’est pas la première fois que des griefs sont portés contre la liste électorale. En 2023, une réunion de travail a été organisée avec les partis pour répondre à toutes les préoccupations. Nous sommes donc surpris du retour de cette même question aujourd’hui. »
S’agissant de l’article 7 du Code électoral, souvent évoqué pour remettre en cause la validité de certaines inscriptions sur la LEP, la CEI précise qu’aucune radiation ne saurait être fondée sur l’absence de certaines mentions : seules des causes bien précises — décès, non-respect de la nationalité, de l’âge, ou perte des droits civils et politiques — peuvent justifier une suppression de la liste électorale.
Enfin, Emile Ebrotié a clos son propos en réaffirmant l’engagement de la CEI à respecter le calendrier électoral. La publication de la liste électorale définitive est prévue pour la mi-juin 2025, suivie du lancement des activités préparatoires à l’élection présidentielle :
« La Commission électorale voudrait rassurer le peuple de Côte d’Ivoire que le scrutin présidentiel se déroulera à la date prévue par la Constitution, c’est-à-dire le 25 octobre 2025. »
La CEI appelle les acteurs politiques, les organisations de la société civile et les citoyens à demeurer mobilisés dans un esprit de responsabilité, pour garantir un scrutin transparent, inclusif et apaisé.
TKF