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«Il semble que la Côte d’Ivoire soit dernière en matière de démocratie et d’élection», Vincent Toh Bi, ancien Préfet d’Abidjan

AFRIKEXPRESS-Dans une déclaration, Vincent Toh Bi Irié, ancien Préfet d’Abidjan et candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2025, a tiré la sonnette d’alarme sur les dérives du processus électoral en Côte d’Ivoire.

Dans une note publiée ce week-end sur ses réseaux sociaux, il met en garde contre une organisation électorale jugée opaque, arbitraire et peu démocratique.

 

Selon lui, alors que le pays se targue d’être « premier dans beaucoup de domaines », il accuse la Côte d’Ivoire d’être « dernière en matière de démocratie, et surtout d’élections…Il paraît que la Côte d’Ivoire est première dans beaucoup de domaines . Mais il semble qu’elle soit dernière en matière de démocratie et surtout d’élection. Une élection à venir avec autant de problèmes et de questionnements».

Pour Vincent Toh Bi, les conditions d’organisation du scrutin présidentiel de 2025 posent déjà problème : textes modifiés sans concertation, calendrier électoral tenu secret, manque de communication claire sur les étapes du processus.

« Même dans les démocraties les plus boiteuses d’Afrique, le calendrier électoral est connu au moins 18 mois avant le jour du scrutin », déplore-t-il, soulignant une gestion au « coup par coup », selon le bon vouloir des organisateurs.

Le ton de l’ancien préfet se veut à la fois critique et visionnaire. Il dénonce l’absence de transparence comme un frein au développement du pays : « Un pays qui se dit émergé et qui ne manifeste aucune transparence dans ses élections compromet son développement », prévient-il.

Pour Vincent Toh Bi, l’enjeu dépasse la compétition électorale. Il s’agit d’un combat pour la démocratie, la vraie. Il rêve d’une Côte d’Ivoire où les libertés individuelles seront consacrées et où les élections se dérouleront sans tensions ni conflits. « Tout le peuple sera mille fois plus heureux qu’il ne l’est aujourd’hui », assure-t-il.

L’homme, désormais engagé dans la course présidentielle, n’hésite pas à rappeler l’éphémérité du pouvoir politique : « Les Partis forts passent. Les Hommes forts passent. Le pays reste éternellement. » Une leçon qu’il adresse à la classe dirigeante, en les invitant à méditer sur le jugement implacable de l’Histoire.

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