Le Premier Ministre ivoirien Patrick Achi, prenant part au Sommet pour un nouveau pacte financier mondial en France, s’est convaincu que la rencontre de Paris va positivement impacter la Côte d’Ivoire et au-delà, toute l’Afrique.
Le Chef du gouvernement ivoirien a partagé ce sentiment le vendredi 23 juin dernier, après avoir pris part à la cérémonie de clôture de cette importante rencontre où il représentait le Président de la République, Alassane Ouattara. « Nous avons tout lieu de croire que dans les mois et années à venir les résultats et l’impact seront sentis en Côte d’Ivoire mais aussi sur le continent africain », a déclaré le Chef du Gouvernement qui s’est dit « heureux d’avoir participé au nom du Président de la République à cet important sommet ».
Le chef de la délégation ivoirienne à cette rencontre qui a réuni une cinquantaine de Chefs d’État et de gouvernement, a souligné la qualité des échanges, notamment sur la question de l’environnement lors des deux jours qu’a duré le sommet. « Nous sommes heureux qu’un certain nombre de préoccupations africaines, en général, et en particulier de la Côte d’Ivoire aient été abordées avec beaucoup de franchise. En particulier la lutte contre les changements climatiques et la lutte contre la pauvreté avec les moyens financiers nécessaires à mobiliser en vue d’une solution durable », a souligné Patrick Achi.
Le Sommet de Paris a par ailleurs jeté les bases de la mise en place d’un nouveau système financier plus favorable aux réalités des pays en développement. Antonio Guterres, Secrétaire général des Nations Unies a relevé, lors de la cérémonie de clôture, la nécessité d’un changement d’approche, arguant que « les systèmes financiers internationaux mis en place pour soutenir les pays en développement ne sont plus adaptés. Donc inefficaces face aux défis de l’heure ».
En attendant la mise en place de ces nouveaux mécanismes, les pays africains ont obtenu des résultats concrets lors de ce sommet initié par la présidence de la République française. Il s’agit notamment de la décision du Fonds monétaire international d’augmenter à 100 milliards de dollars ses financements pour les pays pauvres. De son côté, la Banque mondiale entend inclure dans ses accords avec les pays les plus vulnérables, une nouvelle clause de suspension du paiement de la dette en cas de catastrophe.
Pour rappel, le Sommet de Paris a eu lieu les 22 et 23 juin 2023. Il avait pour but principal de poser les jalons d’un nouveau modèle de coopération luttant plus efficacement contre les inégalités tout en améliorant le financement de la transition climatique avec un focus sur les africains dans un monde soumis à des défis tels que la guerre en Ukraine et les répercussions de la crise du Covid-19.
Georges Badiel