Accueil A LA UNE Condamnation de Nicolas Sarkozy : une « volonté d’humiliation » qui « humilie la France »

Condamnation de Nicolas Sarkozy : une « volonté d’humiliation » qui « humilie la France »

L’ancien président de la République de France, Nicolas Sarkozy, a exprimé une vive indignation suite à sa condamnation récente, en particulier en critiquant avec force la décision d’exécution provisoire de sa peine.

Dans une déclaration percutante, l’ancien chef d’État dénonce une mesure qu’il juge injustifiée et motivée, selon lui, par une « volonté d’humiliation ».

Une « Volonté d’humiliation » contestée

L’ancien Président, condamné pour association de malfaiteurs dans le cadre de l’affaire du financement libyen présumé de sa campagne de 2007, n’a pas mâché ses mots pour fustiger la décision du tribunal. Il insiste sur le caractère « exceptionnel » de l’exécution provisoire, qui, d’après lui, n’est absolument pas justifiée par les faits de son dossier.

« Je m’attendais à tout, mais pas à cela, je le reconnais. C’est allé encore plus loin que ce que je pouvais imaginer, » a déclaré Nicolas Sarkozy.

Il met en doute les motifs invoqués par les magistrats pour justifier cette mesure, qui prive son appel de son effet suspensif :

* « Le risque de troubles à l’ordre public » : « Sur la base de quels éléments ? Les faits datent d’il y a 20 ans, j’ai été relaxé de 3 des 4 infractions qu’on me reprochait. […] De trouble à l’ordre public il n’y a jamais eu. »

* « Le risque de réitération du délit » : « A ma connaissance, je n’ai pas fait acte de candidature à la prochaine élection présidentielle, je les rassure si c’est cela qu’ils craignent. »

* « La gravité exceptionnelle » : « Le Tribunal a reconnu qu’il n’y avait aucun argent libyen dans ma campagne comme dans mon patrimoine. »

* « Le risque de fuite » : « Suis-je un homme qui fuit ? Qui aurait l’idée d’abandonner sa femme, ses enfants, sa maison, ses compatriotes, mon pays que j’ai servi et que j’aime tant ? S’ils veulent mon passeport, qu’ils le prennent. »

Un État de droit bafoué ?

Pour l’ancien Président, aucun de ces éléments ne légitime la précipitation de l’incarcération. Il dénonce une manœuvre politique ou personnelle : « Aucun élément ne justifiait l’exécution provisoire. Il y a juste la volonté d’humiliation. »

Malgré la sévérité du jugement, Nicolas Sarkozy affirme sa détermination et son innocence : « Si je dois dormir en prison, je dormirai en prison, mais je ne reconnaîtrai jamais quelque chose que je n’ai pas fait. »

Il conclut sa déclaration en renversant l’accusation d’humiliation sur l’institution elle-même, estimant que la justice s’est déshonorée : « Ce n’est pas moi qui suis humilié mais la France par ces pratiques si contraires à l’État de droit. »

L’appel de Nicolas Sarkozy sera désormais scruté avec une attention particulière, tandis que la classe politique reste divisée sur la question de l’application de l’exécution provisoire à un ancien Président.

Bintou Sanogo

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